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Séjour 2019

Du 16 au 23 Juin 

Ancre 1

Le GEM a organisé un séjour à Ayen en Corrèze du 16 au 23 Juin 2019 dans un village VVF en pension complète.

10 personnes cérébrolésées, 5 accompagnatrices répartis en 7 logements selon les affinités de chacun. Ce séjour a fait l’objet d’une longue préparation depuis décembre 2018 mais s’est révélé une réussite.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

Les activités recherchées avaient un double objectif : enrichir la culture de chacun avec la visite du château de Hautefort, les grottes de Lacave, Rocamadour, Collonges la Rouge mais aussi développer un sentiment d’entraide et d’unité dans le respect des séquelles de chacun.

Nous avons pu bénéficier sur le lieu de villégiature, des infrastructures (piscine, mini-golf, baby-foot, terrain de pétanque…) mais aussi de certaines animations en soirée (karaoké, danse, bingo, blind-test, documentaire sur la Corrèze). Chacun était libre de participer ou non.


Les adhérents étaient répartis par 2 ou 3 dans les logements, cela leur permettait d’avoir leur autonomie et une certaine indépendance. Ils décidaient à quelle heure ils se couchaient et se levaient et pouvaient pleinement profiter des activités du village. Ils se retrouvaient chez les uns et les autres pour faire des jeux sur la terrasse en humant le parfum des tilleuls environnants ou tard le soir dans les maisonnées.

Nous avions établi le planning de sorte que les visites se faisaient un jour sur deux pour ne pas trop fatiguer le groupe, laissant le lendemain libre afin que chacun puisse profiter des activités du village ou simplement se reposer.

Nous nous retrouvions en majorité à profiter de la piscine et à prendre le goûter sous l’arbre à côté. Pendant que d’autres jouaient au Mölkky ou au Baby-foot, certains lisaient, bronzaient ou discutaient ; chacun faisant une activité différente tout en étant ensemble.

Ah ! La piscine, ce lieu de tous les dangers, avec son pédiluve gelé et son sol brûlant…son eau un peu fraîche quand il fait 30°C. Du coup, pas le choix : exercices d’aquagym pour se réchauffer, sous le chronomètre affûté de la présidente.

Montée de bras, de jambes, on se balance d’un pied à l’autre, on serre les fesses et on éclate de rire… Le tout sur une musique entraînante. Mais les exercices se corsent : les frites entrent dans la danse et font l’objet de batailles d’éclaboussures, de radeaux improvisés… On s’éloigne bien de l’exercice initial.

 

Dans le cadre du concours photo organisé par l’ANCV, nous avons demandé aux adhérents de jouer le jeu et d’éclabousser toute la piscine afin d’obtenir une photo atypique de « L’eau dans tous ses états ». Beaucoup d’eau, beaucoup d’efforts mais peu de résultat…

Revenus sur nos serviettes, après ce bon moment de complicité, on continue à partager… On se confie sur son corps, sur ses cicatrices, ses marques, ses complexes, ses blessures et on se rend compte du chemin parcouru pour accepter ses différences.

Et de nouvelles aventures se succèdent….

 

Nous ne résistons pas au fait de vous faire partager ce qu’ils ont écrit de leur partie de mini-golf : « On est allé faire un mini-golf. Oh ! Surprise, nous n’étions pas seuls ! Toute une armée de fourmis nous a accueillis furieusement. On avait peur de récupérer la balle qui s’est vue recouverte de fourmis. De blanche elle est passée à noire… On a récupéré la balle avec le club mais c’est le club qui a été assailli. Du coup on a changé de piste.

A la guerre, les fourmis ont été plus fortes que nous. »

 

Certaines plus risibles que d’autres…

Les repas !  Quoi de plus important que de se restaurer ! Mais c'était sans compter la horde de « petits vieux » à deux pas de nous prêts à bondir dès l'apparition des plateaux de fromages. Heureusement que le reste des plats était servi directement à table sinon nous n'aurions rien mangé. Ah ces plats ! des mets variés, équilibrés, nous avons été repus à chaque fois. Mais lorsqu’arrivait le fromage, nous ne pouvions plus retenir notre hilarité qui s'est d'ailleurs partagée avec le personnel. Aussitôt, tels des lions dans la savane, ils se jetaient sur cette proie, ne lui laissant aucun répit jusqu'à ce qui ne reste plus rien. Ils allaient même jusqu'à venir piquer notre pitance malgré nos tentatives pour les en empêcher.

Enfin les sorties, notre première visite, le lundi après-midi fut le château de Hautefort. Faisons un petit point culture et nous vous partagerons notre vision ensuite.

Le château, d’origine médiévale, a été entièrement modifié à l’époque classique.

L’ancienne forteresse médiévale, probablement construite à l’emplacement d’un camp romain, se transforme en demeure de plaisance au 17ème siècle.

 

Abandonnant progressivement son appareil défensif pour l’agrément d’une architecture classique, le château reflète le rang et la puissance des marquis de Hautefort. Cet édifice meublé conserve une remarquable collection de mobilier des 17ème et 18ème siècles.

Au 19ème siècle, le Comte de Choulot dessine les jardins à la Française et crée le parc à l’Anglaise qui offrent des vues variées sur la campagne et les villages environnants. Les broderies de buis du jardin, élégamment disposées autour du château, contribuent à la renommée du domaine et au plaisir de sa visite.

Lorsque nous sommes arrivés au château, bien qu’ayant tout prévu, le moteur du fauteuil de Jérôme décide de nous lâcher. Nous décidons alors que nos bras lui serviraient de moteur et nous voilà à le pousser à deux voire trois dans les graviers, les montées sous plus de 30°C mais nous rions.

A l’intérieur, nous visionnons une vidéo sur la construction du château et son histoire.
Les tableaux, l’immensité des pièces, les lits cotonneux, les lustres imposants, la chapelle et son vitrail n’ont su égalés la beauté des jardins à la française.

Tous ont été impressionnés par le travail réalisé pour créer un tel environnement et le maintenir en l’état. Nous avons croisé les jardiniers qui nous ont dit, être seulement quatre pour entretenir les jardins. Nous étions bouche bée de l’apprendre. Tout le monde les a félicité pour leur travail et nous sommes repartis.

Revenu à la billetterie, le moteur bien reposé de Jérôme décida de refonctionner pour parcourir les 200 mètres qu’ils nous manquaient pour arriver au parking.

Le mercredi s’annonçait une grosse journée, nous visitions les Grottes de Lacave le matin et la ville de Rocamadour l’après-midi.

Les grottes de Lacave, c'est un voyage en féerie dans les entrailles de la terre.

Nous vous invitons à vivre cette expérience en empruntant le petit train électrique qui conduit au cœur de ces immenses cavités, qui ont accueilli leurs premiers visiteurs en 1905.

Il vous conduit à travers un spectacle visuel et sonore vers la salle des merveilles. 

 

 

 

 

 

C’est en 1902 que furent découvertes ces grottes cachées dans la falaise qui borde la Dordogne.

Savamment travaillés, les éclairages dissimulés ici et là créent des illusions d’optiques saisissantes qui subliment les formes naturelles de ce réseau souterrain.


Ainsi le reflet des voûtes dans une eau peu profonde prend-il des allures de cité féerique, recouverte par une onde ensorcelée…

 

Mais le clou du spectacle se trouve dans la salle des merveilles : 2000 m2 plongés dans une quasi-obscurité où les ultraviolets rendent phosphorescentes les concrétions en formation.

Au total c’est donc 1,6 kms et 1h30 de visite guidée qui vous attendent.

La visite des grottes fut vraiment une découverte dépaysante. A peine rentré dans la grotte après avoir quitté le petit train, on oublie qu’il y a un monde au-dessus de nos têtes, on oublie les voitures, le soleil, la chaleur. On est immergé dans un monde souterrain, silencieux, frais et humide. Il fait seulement 14°C et les vestes sont de mises.

Il faut se remettre dans le contexte du 20ème siècle pour se rendre compte du travail incroyable qui a été réalisé, le creusement d’un tunnel a mené à la découverte de la grotte et à son futur aménagement pour que tout le monde puisse en profiter mais à l’époque, les travaux se sont réalisés à la bougie.

C’est véritablement impressionnant ce que peut faire la nature, on découvre les salles les unes après les autres, on distingue des formes ici et là et on apprend…100 ans pour faire un centimètre de stalactite. Soudain, on réalise que sous nos yeux défilent les siècles et les millénaires et que nous sommes bien peu de choses dans cette équation….

 

L’après-midi, Rocamadour nous attendait. Nous en avions déjà pris pleins les yeux mais notre aventure continuait. De loin déjà, on distinguait la cité suspendue à la roche. Nous avions prévu de monter en petit train dans la ville et on nous offrit en plus l’excursion commentée face au site.

Au cœur du Haut-Quercy, comme accrochée à une puissante falaise dominant de 150 mètres la vallée encaissée de l'Alzou, cette cité mariale est un lieu de pèlerinage réputé depuis le XIIème siècle, fréquenté depuis le Moyen Âge, on vient y vénérer la Vierge noire et le tombeau de saint Amadour.

La cité médiévale, aux ruelles tortueuses, est gardée par une série de portes fortifiées. Un escalier monumental, que les pèlerins gravissaient à genoux conduit à l'esplanade des sanctuaires, où se côtoient la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour (classées au patrimoine mondial de l'humanité), les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame – où se trouve la Vierge noire – Saint-Louis et saint-Michel. L'ensemble est dominé par le palais des Évêques de Tulle. Un chemin de croix conduit au château et à la croix de Jérusalem, où a été aménagé un belvédère.

La balade dans la ville fut consacrée aux boutiques et à ce que chacun puisse ramener un souvenir chez lui. Après tous ces efforts, le temps du réconfort est venu, accompagné de sa glace et son soda pour le goûter.

 

Enfin notre dernière visite était Collonges la Rouge. Nous devions y aller le vendredi après-midi mais le temps ne semblait pas être de notre côté alors la sortie se fit le jeudi.

Collonges-la-Rouge est un bijou de petites ruelles médiévales, de Castels et de tours fortifiées. Il arbore fièrement la Maison de la Sirène, l’église romane et son tympan, la halle couverte et son four banal, la Chapelle des Pénitents Noirs et ses vitraux d’art contemporain qui datent de 2016.

 

 

 

 

 

La visite de Collonges était basée sur le fait d’apprécier cette ville entièrement construite de pierres rouges. En s’arrêtant pour acheter un chapeau, du nougat ou du foie gras, nous admirions l’architecture du lieu. Nous en avons profité pour manger au restaurant, nous nous sommes régalés, tout le monde est reparti avec le ventre plein…

 

Bref, des vacances réussies !

© 2020 créé par GEM Les Tournesols.

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